Journal de Marathon : Semaine #9–32KM, le grand cœur des runners, et un bain de glace

5 min readJan 25, 2024

“If you’re lost you can look and you will find me. Time after time. If you fall, I will catch you, I’ll be waiting. Time after time”. Je ne sais pas pourquoi je commence ce billet par ces belles paroles. Peut-être que c’est l’idée de “semaine après semaine” qui m’a rappelé le “time after time”. Semaine après semaine et nous en sommes à la 9ème semaine. Semaine de la sortie la plus longue. La semaine “choc” comme l’appelleraient certains.

Trouver le juste équilibre — entre penser à cette semaine et se préparer mentalement et ne pas y penser du tout pour ne pas se prendre la tête — était un vrai challenge. “Simplifie-la, elle se simplifie” comme on dit en Tunisien. C’est ce que j’ai essayé de faire.

Quelques semaines (4 plus exactement) nous séparent de la ligne de départ du marathon de Séville. J’ai vraiment hâte d’y être.

Pour ceux qui ne le savent pas, sur le plan professionnel, je suis en pleine transition. Je change de travail dans quelques semaines aussi. Pour ma part, ça restera dans les annales que j’ai préparé un marathon en étant démissionnaire et n’ayant pas pris ma décision quant à la prochaine expérience à quelques jours de mon départ définitif. Je suis resté serein même si j’ai eu des jours qui n’ont pas du tout étaient faciles. Je pense que la course à pied a été la pierre angulaire et que sans elle, j’aurais peut-être pu souffrir autrement.

Plan Hebdomadaire :

La semaine #9, une semaine qui restera gravée dans ma mémoire.

Lundi : Repos + courbature. Les 28km de la veille ont tout de même laissé des traces.
Mardi : EF 45min + stretching. Un “easy run” pour attaquer la semaine. N’oublions pas de bien étirer les quadriceps et de faire un peu de gainage.
Mercredi : Séance renfo. & proprio chez Imen. Exceptionnellement le mercredi, la séance était assez rythmée avec de nouveaux exercises et surtout un élastique plus “dur”.
Jeudi : Fractionné 4*1600. Quelle séance. Je remercie Heifa pour son debrief habituel et ses conseils. 1600m d’accélération apparaissaient comme une éternité mais on ne peut pas se permettre de s’évader car chaque seconde de déconcentration peut affecter l’allure.
Vendredi : Repos
Samedi : Repos
Dimanche : SL 32km. Cette séance mérite un article entier mais je vais être bref. Tout commence lorsque Heifa me demande si je suis intéressé d’avoir quelqu’un pour m’accompagner sur une partie de la sortie. Cette personne n’est autre que Si Mohamed Boussetta — 6 marathons et plusieurs Trails dans les jambes. Je connais Boussetta car on a fait ensemble quelques sorties trail avec les Dieux de Bougarnine. Je le contact donc. Mohamed a non seulement accepté de m’accompagner, mais il s’est proposé pour 22km et il m’a même proposé un circuit pour la totalité des 32km. Le reste n’est qu’histoire. J’ai couru mes 5km aller/retour du club nautique du lac 1 en direction du TGM. A 10km, Mohamed me rejoint on démarre les 22km. Une très belle sortie, du beau temps, un chien qui court avec nous sur plus de 12km, deux attaques d’autres chiens…etc. Mohamed m’a permis de garder l’allure cible jusqu’à la fin. Nous avons profité pour papoter un peu et il m’a filé quelques tips puisqu’il a couru Séville en 2020. Merci Mohamed du fond du cœur.

Bilan Physique et mental :

Sur le plan physique, on ne récolte ce que l’on sème. Tu te reposes, tu bois beaucoup d’eau, tu t’étires, tu fais tes “devoir”…etc Tu minimises les risques. Je vais revenir sur le bain de glace dans les faits saillants mais ça fait du bien là où ça fait mal comme dirait mon ami Azzouz.

Sur le plan mental, une partie de moi ressens que le plus dur a été fait — c’est que m’ont dit beaucoup de marathoniens autour de moi. L’autre partie continue à prendre du plaisir dans chaque sortie jusqu’à la célébration du jour J. Le marathon étant la célébration de tous les efforts investis. L’autre célébration post-marathon est une autre histoire.

Faits saillants et défis :

Je m’attendais à verser quelques larmes à l’arrivée des 32km comme l’acoutumée, mais bizarrement non. Etait-ce de la retenue car Mohamed était avec moi ? Ou de la sérénité ? Je souhaite à tous ceux qui lisent ce billet d’éxpérimenter les merveilleuses sensations du dépassement de soi. Vous saurez de quoi je parle.

En début de la semaine #9, j’ai fixé un point avec le seul et unique Mohamed Laroussi (Mental pour les intimes — Menthe pour moi) pour parler de la stratégie de la course mais aussi pour faire un bain de glace. Une réunion avec mes coachs préférés a porté sur comment aborder la course, la nutrition, l’hydratation. Heifa et Mohamed ayant couru le marathon de Séville quelques années auparavant. Ils m’ont fait vivre la course avant l’heure.

C’est cette semaine aussi que j’ai reçu la 3ème et dernière partie du programme de la préparation. La chaire de poule de voir les dernières sorties sur le plan.

Le hasard qui fait bien les choses, je re croise Mehdi Bessaidi au Lac 1 qui m’encourage pour les derniers mètres.