Journal du 2ème Marathon : Semaine #11 & #12 — Una bella historia
Je n’allais pas tout de même fermer le chapitre du TCSAM sans avoir terminé d’écrire le récit ? Si pour Séville, il m’a fallu un mois pour pouvoir m’y remettre une dernière fois pour rédiger la dernière partie, pour Amsterdam, c’est après 8 semaines que je le fais. Je ne vous cache pas que j’ai longtemps douté et je me suis même dit que ce n’est pas grave si je ne termine pas la rédaction du blog. Et puis tu te rappelles que c’est à l’encontre de ce que tu fais. Tu es un finisher, tu vas finir tôt ou tard. À l’heure où je vous écris, 2 mois se sont écoulés donc. J’ai débriefé la course avec tout mon entourage et c’est avec vous chers lecteurs que je “clôture” le beau roman du TCSAM 2024.
Semaine #11, l’avant-dernière. Tout est joué et la prépa est déjà derrière moi. Je savoure comme je peux.
Plan Hebdomadaire :
- Lundi : Repos
- Mardi : EF 1H
- Mercredi : Yoga
- Jeudi : EF 50min
- Vendredi : Renfo/muscu haut du corps
- Samedi : Repos + family lunch.
- Dimanche : 10km EF
Semaine #12, race week. Mkannez et moi sommes très confiants et on attaque la semaine avec le plein d’énergie.
Plan Hebdomadaire :
- Lundi : Repos
- Mardi : EF 30min + baignade à la Marsa.
- Mercredi : Dernière séance chez Imen.
- Jeudi : Départ vers Paris.
- Vendredi : Journée off pour le corps et pour la tête. Bien accueilli chez Soussou. Fin de journée, départ en voiture vers Amsterdam. Un long périple. Un grand merci à Foulon qui a conduit pendant les 7h de trajet. Quelques arrêts sympas. Des pommes et des bananes pour casser la croûte et surtout beaucoup d’eau. On arrive à notre hôtel un peu tard. Check-in et dodo.
- Samedi : Veille de course, les jours qu’on attend le plus durant la prépa. Le J-1, la récupération du dossard, l’ambiance de la ville qui vibre au rythme du marathon. Dossard en main, place à la culture avec le magnifique Moco Museum puis carb loading avec une très bonne pizza. Très courte balade en vélo avec Kannouz. Un peu de repos puis tour de la ville en bateau. Tour qui s’est terminé un peu tard, je dîne tard, je dors relativement tard. Faute de débutant mais ce n’est pas grave. J’ai collectionné des souvenirs avec mes amis proches, et ça, ça n’a pas de prix.
- Dimanche : D-day
Réveil en douceur à 6h (ce qui m’a donné à peu près 6h de sommeil), je m’habille en tremblant d’excitation.
6h30, petit déjeuner. Je l’avais déjà visualisé dans ma tête. Je remplis mon assiette tic-tac mais je mange doucement. Je suis aux anges et j’attends avec impatience le départ. Un confrère, stressé comme pas possible, me demande si je peux lui prêter le chargeur Garmin. Je le lui prête. Cet acte m’a vraiment procuré une sensation indescriptible. Avoir la chance de pouvoir aider quelqu’un surtout en cette journée était la cerise sur le gâteau.
7h35, je prends le métro pour me rendre au stade olympique là où aura lieu le départ. Une vibe de matinée de marathon. Dans le métro, dans les rues… etc.
8h15, Syrine Z, Kannouz et moi sommes prêts. Nos sacs dans les consignes et nos ceintures remplies de gels. L’ambiance pré-départ est juste incroyable. Il commence à pleuvoir un peu. Kannouz et moi sommes vraiment en transe. Je n’arrête pas de faire des blagues et des remarques rigolotes pour déstresser. On a beaucoup ri.
9h10, départ. Le premier semi s’est bien passé à l’exception de quelques tronçons très étroits où on a été ralentis. En sortant de ces entonnoirs, j’ai fait quelques accélérations. Je savais au fond de moi-même que c’était une mauvaise décision. Heifa me l’a rappelé la veille.
Nouveau PR sur les 30 km avec 2:46:44. Tout semble être parti pour un sub-4. Je me tiens au plan nutrition en matière de gel et autres. Ne pas sortir avec des flasques d’eau semble être une bonne décision (leçon apprise de Séville).
Guerfali, fier AIESEC Alumnus et ami, m’avait dit qu’avec son groupe de samba ils allaient participer au marathon pour faire le cheering. Et c’était un moment formidable lorsque, à un certain moment, je passe devant lui, on a crié, j’ai tiré mon chapeau puisque je ne pouvais ni parler ni m’arrêter pour le saluer.
Je commence à ralentir à cause de la fatigue jusqu’à ce que je commence à sentir un début de crampes. Et bam, kilomètre 36, je suis paralysé des deux jambes (mes quadriceps et ischio-jambiers). Première fois de ma vie que je ressens une telle douleur, simultanément dans 4 parties de mon corps. “Je ne dois pas m’arrêter”, je me suis dit au début. Puis avec un peu de raison et surtout de l’expérience, j’ai fait quelques petits arrêts et des étirements. Je passe d’une moyenne de 5:35 à 6:10 puis 6:42 au 39ème. Je passe du mode, je peux toujours le faire en moins de 4h à l’essentiel c’est que je termine. Saksa, venu pour la journée pour m’encourager, et Soussou, m’appellent pour me dire qu’ils sont au 41ème. Les crampes piquaient tellement que j’ai commencé à envisager de terminer en marchant. Après toute cette prépa, terminer en 4h30 après un joli 4h06 à Séville, c’est vraiment bien dommage.
Je me ressaisis et je commence à faire des petites foulées. Un rythme intelligent qui me permet d’avancer sans retomber dans la paralysie. 40ème en 6:18 et 41ème en 6:33. Je passe par Saksa, Soussou, Foulon, et Cyrine, je verse les larmes habituelles et je continue jusqu’à la ligne d’arrivée en répétant “hamdoullah, hamdoullah…”.
4:03:18 pour 42.195 km.
Le reste n’est qu’histoire.
Un peu d’amertume pour le sub-4 mais beaucoup de joie, de bonheur et de fierté. 2 marathons en 10 mois. Bravo Champion.
What’s Next :
Cela peut vous paraître insensé, mais quelques jours après le TCSAM, Kannouz m’a envoyé un message pour nous décider sur le prochain marathon. Il est fou, et je le suis aussi. On s’est inscrit pour la loterie de Berlin mais pas de chance. Perso, je me suis promis une belle pause mais je doute fort. Le prochain marathon ne va pas tarder, c’est une certitude.
With love ❤